La particularité géographique de l’emplacement de la ville (lieu clos entouré par une rivière et des collines) explique que l’on retrouve des vestiges archéologiques témoignant d’une occupation du sol depuis la plus haute Antiquité.
Cependant il faudra attendre la guerre des Gaules et César pour que Besançon entre réellement dans l’histoire. En 58 av. J.C. après une victoire contre les Helvètes César est appelé par les cités gauloises que menaçaient les Germains avec à leur tête Arioviste. César occupa donc Vesontio – place-forte du peuple celte des Séquanes. C’est à ce moment qu’il écrira cette phrase connue de (presque) tout bisontin : « Le Doubs entoure presque la ville d’un cercle que l’on dirait tracé au compas. » La description de la ville continue : « l’espace que la rivière laisse libre ne mesure pas plus de 1600 pieds et une montagne élevée la ferme si complètement que la rivière en baigne la base des deux côtés. Un mur qui fait le tour de la montagne la transforme en citadelle et la joint à la ville. » Les légions romaines écrasèrent les Germains dans la région du Haut-Rhin et ainsi fut assurée la domination romaine sur le pays des Séquanes. Ceux-ci établirent une garnison à Vesontio ville garnison où arrivaient d’un côté (à hauteur du pont Battant) les routes menant à Lyon, Bâle et Langres et de l’autre (au bout de la Grande Rue) celles menant aux plateaux du Jura, à Pontarlier et vers la Suisse et l’Italie.
En 68 après J.C. une grande bataille se déroulera devant Vesontio : la lutte de deux armées romaines rivales, celle de Vindex (gouverneur de la province lyonnaise) à qui la ville apportera son soutien et celle de Rufus (légat de Germanie) qui gagna et pilla la ville. Cependant l’empereur succédant à Néron, Galba, se souvint avoir eu l’appui de Vindex et décida de récompenser ses partisans. Il fit donc de Vesontio une colonie romaine ce qui procurait d’assez grands privilèges. Besançon était donc la capitale de la Séquanie, une ville florissante munie d’un forum, d’arènes, de thermes d’un champ de Mars (qui deviendra « Chamars »), de temples, de marchés et même d’un aqueduc qui amenait l’eau depuis la citadelle jusqu’à la ville.
Vestiges square CastanRiche passé romain donc dont les traces sont encore bien présentes dans la ville et surtout « sous » la ville puisqu’il suffit de creuser et de fouiller un peu pour trouver des vestiges de cette époque. Le monument le plus visible est l’arc de triomphe appelé maintenant « Porte Noire » qui fut érigé sous Marc Aurèle vers 180 lors des premières tentatives d’invasion de l’Empire par les barbares.
Le déclin de l’Empire commence réellement au 3ème siècle (insécurité, récession économique, fiscalité trop lourde) et Vesontio n’y échappera pas. En 360 l’empereur Julien qui vient de battre les Francs sur le Rhin s’arrête à Besançon et ne peut que constater son déclin. Vestiges de l’amphithéâtre romain C’est également à cette période que le christianisme progresse et mention est faite d’un évêque à Besançon à partir de 346 avec Pancharius, mais des sanctuaires y existaient déjà.