Malgré la pluie et le rappel à la loi qui avait été fait à l’initiateur par les autorités, l’apéro facebook a brièvement eu lieu. La pluie a visiblement eu raison des ardeurs des internautes perdant toute notion de gigantisme.
Seule une centaine de personnes – jeunes pour la plupart – ont bravé le froid et la pluie pour tenter de trinquer dans la bonne humeur jusqu’aux environs de 21 heures.
N’ayant jamais eu à gérer un tel évènement improvisé et craignant de fait de possibles débordements, les forces de l’ordre s’étaient mobilisés massivement.
Une dizaine de cars de CRS ont pris position peu avant 19 heures aux abords de la place de la révolution et une centaine d’hommes ont veillé à faire respecter scrupuleusement l’interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique.
Une personne a été interpellé peu après 19h (voir photo en bas de l’article) et deux personnes qui ont souhaité manifester leur enthousiasme d’être présent en ouvrant une bonne bouteille se sont vues infliger un contrôle d’identité qui sera suivi d’une amende d’une trentaine d’euros pour ne pas avoir respecté l’interdiction de consommer de l’alcool sur la voie publique.
Quand la police fait inutilement du zèle…
La pression policière était telle qu’un rédacteur de B25000.net qui était présent sur place et prenait quelques photographies, s’est également fait brièvement interpeller par la police.
Une policière souhaitait en effet lui interdire de prendre des clichés du dispositif de sécurité alors qu’il se trouvait à plusieurs dizaines de mètres (voir photos ci-dessous).
La policière qui a menacé le rédacteur de porter plainte si elle trouvait « des photos d’elle sur Internet », a fait état de cet incident à sa hiérarchie quelques instants plus tard.
Le rédacteur a refusé de céder à l’intimidation et n’a pas accédé à la requête d’effacer ou de censurer quelconque photographie prise durant les instants qui précédaient.
Ce climat détestable rappelle une affaire d’une toute autre envergure qui avait fait grand bruit lorsqu’un photo-reporter de l’AFP s’était fait arrêter alors qu’il réalisait un reportage.
Autre incident plus local mais révélateur : un journaliste du site MaCommune.info s’était fait interpeller brusquement alors qu’il était en train de réaliser des photographies sur la voie publique.
Couvrir un apéro « underground » dans une petite ville de province deviendrait-il plus risqué que de réaliser un reportage dans territoire en situation de guerre ?…
{{Vidéo d’un internaute qui a tenté de trinquer… il en sera quitte pour un contrôle d’identité et vraisemblablement une amende :}}
… mais les bisontins sont sympas et se cotisent déjà pour l’aider à payer cette amende
… Voici l’objet du scandale : Suite à cette photo du musée sous bonne escorte pour un soir, une policière est venue contrôler (et noter) l’identité du rédacteur de B25000.net en le menaçant de porter plainte. Nous espérons évidemment qu’elle lira cet article :
{{Seul véritable incident de la soirée : une interpellation}}
Photos: B25000 / NG / Fabrice Barbier