La liberté de manifestation à l’épreuve: procès de Frédéric Vuillaume et Toufik de Planoise

Un Jour de Manifestation Transformé en Jour de Procès

Le 20 avril 2023, une manifestation contre la réforme des retraites a été organisée à la Gare Viotte de Besançon. Frédéric Vuillaume, un syndicaliste de Force Ouvrière, et Toufik de Planoise, un journaliste indépendant, sont accusés d’avoir entravé la circulation des trains en se couchant sur les voies.

L’Acte d’Accusation

Frédéric Vuillaume, en plus d’être accusé d’avoir entravé la circulation ferroviaire, est également accusé d’avoir entravé la circulation au rond-point des Mercureaux à Besançon le 7 mars 2023. Vuillaume a expliqué qu’il défendait « haut et fort » les revendications et que son syndicat avait répondu à l’appel de l’intersyndicale pour mettre le pays à l’arrêt.

L’Épreuve du Journaliste

Pour Toufik de Planoise, son travail en tant que journaliste était mis à l’épreuve. Il a déclaré qu’il couvrait l’événement pour Radio Bip, un média indépendant. Cependant, le procureur a remis en cause sa légitimité en tant que journaliste, déclarant qu’il ne possédait pas la carte de presse française.

La Sentence

Le procureur a requis une amende de 3 000 euros dont la moitié en sursis à l’intention de Vuillaume et 1 500 euros contre Toufik. Le jugement a été mis en délibéré au jeudi 13 juillet 2023.

Le Soutien Public

Le jour du procès, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le Palais de Justice pour soutenir les deux prévenus. Ils ont exprimé le sentiment que cette action en justice s’inscrit dans une répression syndicale plus large et que le droit de manifester est régulièrement bafoué.

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