L’origine du conflit
Le conflit de l’entreprise horlogère LIP de Besançon a débuté en 1973. Face à la menace de fermeture de leur usine, les ouvriers ont déclenché une grève, puis ont occupé les lieux. Cette action a été le point de départ d’une des plus grandes luttes sociales des années 70.
Les premières étincelles
Au début des années 70, LIP a commencé à rencontrer des difficultés financières. Tout a basculé en juin 1973, lorsqu’un employé a découvert un projet de réduction massive des effectifs. La réaction des salariés a été immédiate : prise d’otages, occupation de l’usine et vente sauvage de montres.
L’intervention des forces mobiles
Le 14 août 1973, le conflit a pris une tournure dramatique lorsque les forces mobiles sont intervenues pour déloger les ouvriers grévistes. Cet événement reste gravé dans la mémoire de nombreux participants, comme Roland Vittot, ancien délégué syndical de l’usine.
L’autogestion, une réponse à la crise
Face à la crise, les salariés de LIP ont innové en mettant en place une forme d’autogestion. Ils ont repris la production et organisé des ventes sauvages de montres, permettant ainsi de maintenir l’activité de l’usine.
Une lutte qui transcende les frontières
L’affaire LIP n’est pas restée confinée à Besançon. Elle a suscité un immense élan de solidarité à travers toute la France, devenant ainsi un symbole de résistance collective. De nombreuses initiatives, comme l’Association des Amis de LIP, ont vu le jour pour soutenir les ouvriers en lutte.
L’héritage de la lutte
Bien que le conflit ait pris fin, l’esprit de la lutte perdure. La mémoire collective retient cette période comme le symbole d’un modèle d’entreprise horizontale possible, où la solidarité et la camaraderie étaient au cœur des actions.
La lutte des ouvriers de LIP reste un événement marquant de l’histoire sociale française. Elle témoigne de la capacité des travailleurs à s’unir et à innover face à l’adversité, offrant une source d’inspiration pour les générations futures.