Un comité de Vigilance Anti-fasciste a été présenté lundi 6 novembre à la maison des syndicats de Besançon, à Planoise. Cette initiative est le résultat de l’inquiétude grandissante des militants face à la montée de l’extrême-droite en France. Ces hommes et femmes de gauche, issus de différentes organisations syndicales et politiques, ainsi que du milieu associatif, se sont rassemblés pour faire face à ce péril et sauver la démocratie.
L’un des membres du comité, un homme âgé, témoigne de son indignation face aux exactions de groupes néo-nazis qui se sont exhibés à Besançon, notamment sur la place Jean Cornet, du nom d’un résistant tué par les nazis en septembre 1944 lors de la libération de la ville. Il rappelle que chaque année, le Souvenir Français rend hommage à ces résistants et souligne l’importance de ne pas revivre de tels événements.
Les membres du comité sont préoccupés par la montée des idées d’extrême-droite en France, y compris au sein des milieux politiques et syndicaux. Ils dénoncent également la pratique de la violence physique revendiquée par ces groupuscules d’extrême-droite. Des actes de violence ont été perpétrés, tels que la repeinte en blanc de la statue de Victor Hugo par des militants d’extrême-droite, qui la trouvaient « trop noire ». Des autocollants et des tags avec des croix gammées ont également été découverts sur les murs de Besançon. Des bagarres ont éclaté lors des manifestations contre la réforme des retraites et un militant du NPA a été agressé lors d’un meeting de Philippe Poutou. Les membres du comité citent plusieurs groupes constitués et répertoriés, tels que « La Cocarde », un syndicat d’étudiants, « Vandales Besac » ou encore « L’Action Française ».
Face à cette situation inquiétante, le comité anti-fasciste de Besançon a des objectifs clairs. Il souhaite se mobiliser pour faire face à ce péril qui menace la démocratie, soutenir les premières victimes de cette tendance et organiser des débats et des mobilisations pour maintenir l’égalité des droits, la liberté de pensée et la sororité/fraternité entre les êtres humains.
Les membres du comité sont conscients que les idées d’extrême-droite se propagent et infusent dans toute la société. Ils veulent lutter contre cette montée en proposant des formations, notamment à destination des jeunes. Ils constatent en effet que les idées d’extrême-droite sont de plus en plus présentes dans les classes populaires et veulent réexpliquer que ces idées ne sont pas du côté de ces classes.
Il est important de souligner que l’antisémitisme n’est pas mentionné dans les objectifs du comité anti-fasciste de Besançon. Cependant, les membres du comité affirment que s’ils sont antifascistes, ils sont également antiracistes et donc opposés à l’antisémitisme, qui est une forme de racisme.
Le comité anti-fasciste de Besançon est né de l’inquiétude grandissante face à la montée de l’extrême-droite en France. Les membres du comité, issus de différentes organisations, veulent lutter contre cette tendance en se mobilisant, en soutenant les victimes, en organisant des débats et des mobilisations, et en proposant des formations pour mieux comprendre et combattre les idées d’extrême-droite.