La maire de Besançon, Anne Vignot, s’est rendue à Paris en urgence le jeudi 26 octobre 2023 pour participer à une réunion organisée par la Première ministre, Elisabeth Borne. Cette réunion regroupait de nombreux maires touchés par des violences urbaines suite à la mort de Nahel en juin dernier. Au cours de cette réunion, Elisabeth Borne a annoncé que la ville de Besançon, plus précisément le quartier de Planoise, avait été retenue pour expérimenter le dispositif « forces d’action républicaine » ou FAR.
Le dispositif FAR, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2022, vise à concentrer tous les efforts de l’État dans un quartier pendant plusieurs mois. L’objectif est de traiter les difficultés que les populations rencontrent en matière de sécurité, mais aussi de proposer des réponses judiciaires, éducatives et sociales adaptées. Il s’agit notamment de rétablir la paix publique, de lutter contre le décrochage scolaire et social, et de donner accès à la culture.
Besançon fait partie des trois villes retenues pour la phase d’expérimentation, aux côtés de Valence et Maubeuge. La mise en ?uvre du dispositif est prévue d’ici la fin de l’année 2023. Anne Vignot, la maire de Besançon, espère que cette annonce répondra à leurs demandes d’avoir plus de moyens en termes de sécurité, de justice, de lutte contre les addictions et de protection de la population.
La maire explique que la ville de Besançon travaille depuis le début de son mandat en lien avec les habitants et les acteurs de terrain sur les questions de précarité et d’accompagnement de la jeunesse. Elle souligne également le travail sans relâche de la police sur le terrain et la nécessité d’un renfort de policiers nationaux pour lutter contre le trafic.
La question de la parentalité et de la prévention est également une priorité pour la maire. Elle affirme que la Ville a besoin de moyens plus importants de la part de l’État pour mener un travail de fond sur ces sujets. Anne Vignot se réjouit du développement annoncé d’un plan d’actions interministériel, notamment avec l’éducation nationale, en lien fort avec les actions déjà menées sur le territoire.
Cette décision de mettre en place les forces d’action républicaine à Besançon est saluée par le préfet du Doubs, Jean-François Colombet. Il se réjouit de pouvoir prolonger et intensifier les efforts déjà déployés par les services de l’État, les collectivités locales et les associations pour la reconquête républicaine du quartier de Planoise. Le préfet souligne également l’importance de la contribution de tous les acteurs, y compris les fonctionnaires de police, de gendarmerie, de justice et de l’éducation nationale.
De son côté, le député du Doubs, Laurent Croizier, salue la décision de la Première ministre d’intensifier les moyens de l’État dans le quartier de Planoise. Il souligne les efforts déjà déployés en matière de sécurité depuis 2018 et estime que le dispositif FAR va dans le sens des propositions qu’il défend auprès des ministères à Paris.
Cette annonce suscite également des réactions politiques. Le Parti socialiste du Doubs informe qu’il ne participera pas au rassemblement organisé par le PCF du Doubs en soutien au conflit israélo-palestinien. Le député du Doubs, Laurent Croizier, affirme quant à lui que les efforts de l’État donnent de l’espoir aux habitants de Planoise et qu’ensemble, ils réussiront à changer durablement le visage du quartier.
La décision de retenir Besançon pour expérimenter le dispositif des forces d’action républicaine est une réponse concrète aux demandes des maires touchés par les violences urbaines.