L’Emergence d’une crise de la sécheresse
Au cours des dernières années, la sécheresse a sérieusement affecté la ville de Besançon, en altérant sa biodiversité, ses territoires, et la qualité de vie de ses habitants. Les effets sur le paysage urbain sont particulièrement visibles dans les parcs et les jardins, ainsi que dans le volume et le débit du Doubs. En outre, des impacts moins visibles ont été observés, tels que des pénuries dans les eaux souterraines et les nappes phréatiques.
Le Département du Doubs a été placé en situation d’alerte en juin 2023. Cette alerte est déclenchée en fonction de la disponibilité de la ressource en eau relevée dans différentes zones du département. Cela signifie qu’il reste possible d’arroser les jardins et les pelouses entre 20h et 8h, mais le nettoyage des voitures, des façades des maisons, ainsi que le remplissage des piscines sont soumis à des restrictions.
Comprendre la récurrence de la sécheresse
La sécheresse à Besançon est devenue un phénomène récurrent en raison des changements climatiques. Le climat d’un territoire est mesuré selon la température et le niveau de précipitations. À cause du réchauffement climatique, la température augmente et le régime de précipitations se modifie. Les pluies sont plus intenses sur un temps plus court, avec des épisodes parfois très espacés. En été, il pleut de moins en moins, ce qui provoque l’assèchement du sol. Lorsque la pluie tombe sur une terre trop sèche, elle ruisselle sans s’infiltrer en profondeur dans les sols, affectant les niveaux des eaux souterraines.
La réponse de la ville de Besançon
En mai 2023, la Ville de Besançon a présenté le Plan eau, qui propose une approche globale pour répondre à ce problème. Le premier objectif est de réduire les prélèvements en eau de manière anticipée sur les futures restrictions, par exemple en ce qui concerne l’entretien des espaces verts et des voiries. Sur le plus long terme, l’objectif est de réduire les impacts de la sécheresse en adaptant les politiques publiques, notamment en investissant dans la réduction des fuites sur les réseaux d’eau ou encore en réutilisant au maximum les eaux usées.
En plus de ces mesures, la ville de Besançon prend également au sérieux le risque d’incendies induit par la sécheresse. Un travail en coordination avec l’ONF et les services de l’État pour la prévention et l’anticipation du risque d’incendies est en cours.
Besançon fait face à une réalité de plus en plus sèche et cherche des solutions pour s’adapter. Cependant, le défi reste de taille, et il est clair que des mesures supplémentaires et une coopération à l’échelle nationale et internationale seront nécessaires pour gérer efficacement cette crise climatique.